A partir d’un dessin de Marcel Duchamp représentant un cycliste, Albert Piette conduit une réflexion sur le mouvement en cycles, les roues, les pédales, pour penser une anthropologie de l’être replié sur lui-même.
En même temps que l’auteur avoue son engouement pour le cyclisme, il ne dissimule pas son scepticisme à l’égard des pensées des arrachements, des flux et des entremêlements. En dialogue avec des philosophes et des anthropologues, ce livre définit une observation de l’être humain.
Pour cela, il estime nécessaire de revenir au champ lexical du contour, de la consistance, de la stabilité, et pourquoi pas de la substance. Pratiquée radicalement, une telle observation implique une anthropologie triste.
Albert Piette est anthropologue, professeur à l’Université de Paris-Nanterre et membre du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (CNRS).
Postface : A partir de l'enchaînement chaotique des événements d'une vie, de l'individu aux groupes sociaux, on montre comment ergodicité de l'espace-temps et attracteurs étranges de la théorie du chaos déterministe peuvent contribuer à l'anthropologie triste de l'être cycliste.
Philippe Machetel est géophysicien, diplômé de philosophie de l’Université Paul Valery de Montpellier. Directeur de Recherche au CNRS en retraite.